«JESUS-CHRIST, UN ROI QUI ACCEPTE DE SOUFFRIR POUR LES SIENS»

Lectures : Mt 21,1-11 ; Is 50,4-7 ; Ps 21,8-9.17-18.19-24 ; Ph 2, 6-11 ; Mt 27,11-54

Frères et sœurs dans le Christ,

Nous célébrons aujourd’hui, le Dimanche des rameaux, avec ses deux moments liturgiques très expressifs, à savoir : l’entrée triomphale de Jésus à Jérusalem (1e moment) et puis sa passion et sa mort (2^e moment).  Quel  message retenir de ces deux moments ?

1. L’entrée triomphale de Jésus à Jérusalem.

Rappelons tout de même, qu’il s’agit de la première partie  de la liturgie de ce Dimanche, avec l’Evangéliste St Matthieu, qui nous parle de la détermination de Jésus, de prendre la route de Jérusalem accompagnés de ses disciples ; ce, malgré qu’il sache, qu’il va souffrir sa passion et sa mort. Mais avant cela, il sera accueilli et acclamé comme Roi, parce que Fils de David (filius David), qui partage la royauté de son père David,  royauté reçue de l’Eternel Dieu. (Lire 1Sm 16,1-10 ; Zac 9,9 ; Mt 1,1-16 ; Mt 21,5)

Aujourd’hui donc frères et sœurs, en faisant souvenir de ce moment très déterminant dans la vie de Jésus,  tous les chrétiens , partout  dans le monde , par des cantiques et acclamations, rameaux en mains, veulent réaffirmer leur foi en Jésus comme leur unique et seul vrai Roi, en se rangeant derrière lui et en acceptant de travailler comme  disciples et membres de sa royauté, une royauté pas comme celle des rois de ce monde, qui exercent leur pouvoir en domination , mais une royauté  qui est au service  du monde, pour le salut d’une multitude. (Lire Mt 20,20-28 ; Mc 10, 45)

Frères et sœurs dans le Christ, aujourd’hui comme peuple de Dieu et membres de son  Eglise, nous sommes invités à manifester notre adhésion à la royauté du Christ, en confessant notre foi en lui comme notre seul vrai Roi ; ce, en lui exprimant notre attachement,  notre détermination et surtout notre loyauté, à ne servir que lui, et lui seul dans le monde ; ce, à travers  nos frères et sœurs. Tel  est le vrai sens à donner à cette cérémonie des rameaux, qui est pour nous chrétiennes et chrétiens, une invitation   à nous mettre à la suite de jésus, afin de  devenir servantes et serviteurs de sa royauté, une royauté  vécue comme sacrifice et service  offerts par amour  pour le salut  des hommes.

2. La passion et la mort de jésus comme don de soi, signe d’amour, de sacrifice et de service.

La célébration de la passion et la mort de Jésus, qui reviendra également le Vendredi Saint, constitue la seconde  et surtout la partie centrale de la liturgie du Dimanche des rameaux. En effet, dans cette partie,  l’Eglise nous invite à une profonde méditation de la passion et la mort de notre Seigneur, en vue de découvrir le vrai sens et la vraie portée à donner à ce sacrifice de Jésus. Le prophète Isaïe, St Matthieu et St Paul  qui nous en parlent, respectivement dans la première, la deuxième lecture et l’Evangile de ce Dimanche,  nous font découvrir  qu’il s’agit là d’un sacrifice volontaire offert par Jésus ; ce, par amour, humilité et obéissance à son Père,  pour le salut des hommes, car, comme il le dit lui-même : «  il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime. » (Jn 14,17)  Voilà qui justifie, son élévation par Dieu à la plus haute dignité, comme l’affirme Saint Paul dans la deuxième lecture.

De ce qui précède ,disons simplement que L’Eglise , à travers tous les textes de la liturgie de ce Dimanche des rameaux, nous  rappelle le  vrai sens  à donner à notre vocation chrétienne , qui ne doit être  rien d’autre qu’une imitation de la vie de Jésus Christ notre Roi , une vie  caractérisée  par : l’amour, le sacrifice et  le service, vécus dans l’humilité et obéissance à Dieu le Père, pour le salut de ses frères et sœurs. Aussi, elle nous rappelle  encore une fois de plus, qu’être Chrétien, disciple et membre de l’Eglise du Christ, c’est s’engager à devenir son image au milieu du monde, comme  Saint Paul l’ explicite  dans son  épitre aux Galates, lorsqu’il dit : «  ce n’est plus moi qui vit, mais le Christ en moi . » (Lire Ga 2,20) Aussi, ajoute-t-il encore, dans la même épitre, que dans la vie de Chrétien, on doit retrouver  les marques du Christ. (Lire Ga 6, 17)

Puisse Jésus aujourd’hui, amener chacun, chacune de nous, en tant que  disciples et membres de son Eglise, à devenir au milieu du monde, ses vrais témoins, les vrais serviteurs et servantes de sa royauté, en cultivant en nous, ses vertus caractéristiques, à savoir : L’amour, le sacrifice et le service, pour sa plus haute gloire et le salut de tous!

Abbé Claude NGOMA, Vicaire