« FOI CHRETIENNE : PROFESSION PUBLIQUE ET TEMOIGNAGE »

 Lectures : 1^ère Lect. : Isaïe 22 19–23 ; Psaume 138 1–3, 6, 8 ; 2^è Lect. : Romains 11 33–36  Év. Matthieu 16 13–20

Frères et Sœurs dans le Seigneur,

La parole de Dieu de ce jour nous invite à nous interroger sur notre identité (la foi) et notre mission (témoignage) comme chrétien au sein de notre Eglise et notre monde.

Dans la première lecture, le Prophète Isaïe nous présente Chebna, un Serviteur du Palais royal, désavoué par Dieu à cause de son orgueil et son abus du pouvoir. Son rôle et ses privilèges sont attribués à Elyakim. Ce, pour le bien du Peuple de Dieu. Dans l’évangile, Saint Matthieu nous rapporte l’interrogation de Jésus à ses disciples à Césarée de Philippe : « D’après les gens, qui suis-je, qui est le Fils de l’Homme ?” » (Mt 16, 13). C’est une exigence et un exercice auxquels tout chrétien doit s’adonner régulièrement : vérifier la valeur de sa foi à chaque contexte de la vie. Est-ce que ma foi, au sens de ma relation au Christ, est bien comprise aujourd’hui ou parle encore correctement de Jésus aux hommes et femmes de mon temps ? Par cette question, le Christ nous invite à entrer plus en profondeur dans le mystère du Verbe éternel de Dieu qui se fait homme en Jésus-Christ et d’évaluer son impact dans le quotidien de chaque société. La Parole de Dieu nous propose trois attitudes.

1° La proclamation de la foi. La réponse de Pierre, inspirée par l’Esprit, est une profession publique de foi : « tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant » (Mt 16, 16). Le Christ approuve cette réponse ou cette profession de foi de Pierre. Nous y voyons la synthèse du contenu de la foi ecclésiale que porte, garde et transmet le Pape, Successeur de Pierre.  A la suite de Pierre, et sous l’action du Saint Esprit, chacun de nous est convié à répondre chaque jour à cette question de Jésus à Césarée et à professer sans honte cette même foi au cœur de notre monde en rapides mutations, parfois hostile à Dieu. Car Jésus veut savoir la place qu’il occupe dans la vie de chacun de nous. Aussi, notre manière de gérer notre identité comme chrétien, chrétienne, Prêtre, mère et père de famille, jeune au sein de notre l’Eglise et du monde devra être cohérente à cette foi professée.

2° Le service. Dieu attend de ceux et celles qui professent la foi en lui de se mettre humblement et avec responsabilité au service des autres. Car comme à Pierre, il a donné à chacun, chacune de nous une clef pour la réussite de notre vie. C’est à nous d’en faire bon usage. C’est cela aussi la grande leçon que nous donne le Prophète Isaïe dans la première lecture. Au cas contraire, nous serons désavoués par Dieu et nos privilèges confiés à d’autres. Oui frères et sœurs, étant ceux et celles qui doivent témoigner de notre identité chrétienne dans nos milieux de vie, il est important que nous soyons des hommes et des femmes de service, des artisans de paix et de la fraternité à l’instar de la Vierge Marie et de Saint Joseph. C’est à ce titre que nous serons de vrais témoins de la foi.

3° Considérer la foi comme notre plus grande richesse. C’est à cela que nous invite Saint Paul dans la deuxième lecture. Considérons que la foi en Jésus-Christ vaut mieux que tout : protégeons-la et proposons-la aux autres avec grande fierté.

Que le Seigneur en ce dimanche augmente notre foi et l’ouvre au monde à travers l’accomplissement de notre mission chrétienne. Amen.

Rde Sr Jeanne ILANDA, Assistante paroissiale