Dimanche 13 aout 2023 : 19° dimanche du Temps ordinaire, Année Liturgique A : Dimanche de l’Assomption de Marie

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 «HEUREUSE CELLE QUI A CRU A L’ACCOMPLISSEMENT DES PAROLES…»

Lectures : Apocalypse 11, 19a ; 12, 1-6. 10 ; Psaume 44(45), 11-12a, 12b-13,14-15a, 15b-16 ; 1 Corinthiens 15, 20-27a ; Luc 1, 39-56.

Frères et Sœurs dans le Seigneur,

C’est avec une grande joie et une profonde gratitude que je célèbre en cette Solennité de l’Assomption de la Vierge Marie mes messes de prémices. Ensemble, nous venons exprimer notre émerveillement à l’action de Dieu dans nos vies, principalement pour la grâce du sacerdoce dont Il a daigné me combler. Comme Marie dans l’épisode de la visitation que nous lisons aujourd’hui, nous exprimons notre action de grâce : « Mon âme exalte le Seigneur, mon esprit exulte en Dieu mon Sauveur. […] Le Puissant fit pour moi des merveilles ; Saint est son nom ! (Lc 1, 46.49). Nous exprimons aussi notre gratitude et notre reconnaissance à vous tous, fidèles chrétiens, pour vos prières et votre bienveillante attention à notre égard.

Nous célébrons aujourd’hui la solennité de l’Assomption de la Vierge Marie, tel que le Pape Pie XII l’a clairement défini en 1950 : « Nous affirmons, nous déclarons et nous définissons comme un dogme divinement révélé que l’Immaculée mère de Dieu, Marie toujours vierge, après avoir achevé le cours de sa vie terrestre, a été élevée en corps et en âme à la gloire céleste » Nous célébrons donc les merveilles que Dieu a faites pour la Vierge Marie. Elevée à la gloire du ciel, Marie « partage le triomphe du Christ et règne pour toujours avec Lui ». C’est elle qui « guide et soutient l’espérance du peuple de Dieu en chemin » sur cette terre.

En cette solennité, je voudrais qu’ensemble nous puissions contempler « ces merveilles » que le Seigneur a faites en faveur de « celle qui a cru à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur » (Lc 1, 45). Oui, le Seigneur a fait des grandes choses en Marie. Elisabeth s’exclame en écoutant la salutation de Marie : « Tu es bénie entre toutes les femmes et le fruit de tes entrailles est béni. Comment ai-je ce bonheur que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ? Car lorsque j’ai entendu tes paroles de salutations, l’enfant a tressailli d’allégresse au-dedans de moi. Heureuse celle qui a cru à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur » (Lc 1, 42-45).

En contemplant le bonheur que reçut la Vierge Marie de la part de Dieu parce qu’elle a cru et a coopéré au projet de Dieu, chacun et chacune peut trouver dans le cours de sa vie les raisons de bénir le Seigneur et renouveler sa foi en Lui. Dans les joies et les peines, les tristesses et les angoisses, les réussites et les échecs, dans les rêves détruits et réussis, dans les bouleversements de la vie, que chacun et chacune puisse reconnaître que le Seigneur accomplit toujours des merveilles ; que Dieu réussie son œuvre dans nos vies par son Fils, il nous suffit de croire et nous abandonner à Lui, entrer dans le projet de Dieu parfois sans comprendre, mais en choisissant le chemin de la foi. Dieu reste victorieux. Dans la première lecture, l’image terrifiant de la femme torturée par les douleurs de l’enfantement et du dragon vorace qui attend dévorer l’enfant qui va naître, laisse transparaître le pouvoir de Dieu sur toute sorte de mal, sur toute sorte d’épreuve. Il épargna l’enfant et la femme de la rage du dragon, et une voix proclamait : « Voici maintenant le salut, la puissance et la royauté de notre Dieu, et le pouvoir de son Christ (Ap 12,10).

En contemplant la Vierge élevée au ciel, que chacun et chacune apprenne à faire confiance au Seigneur. Faire confiance au Seigneur c’est apprendre à dire comme Marie : « Je suis la servante du Seigneur, qu’il me soit fait selon ta parole ». C’est apprendre à ne pas s’éloigner de Dieu dans sa vie. C’est Dieu qui dans le Christ nous donne la promesse du salut en détruisant la mort et toutes les puissances du mal. Par le mérite du Christ, Marie a reçu la gloire du ciel. Et Marie nous dit comme aux noces de Cana : « faites tout ce qu’il vous dira ».

Puissions-nous en cette solennité nous confier à la prière de Marie, elle qui a cru. Que la joie du Seigneur qui débordait en Marie habite nos cœurs et que nous restions attachés à Lui toute notre vie.

Abbé Irénée MBAKI