Dimanche 30 juillet 2023 : 17° dimanche du Temps ordinaire Année Liturgique A

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« CHOISIR DIEU AVANT TOUT »

 Lectures : 1 Rois 3, 5.7-12 ; Psaume 118 ; Romains 8, 28-30 ; Matthieu 13, 44-52

Frères et Sœurs dans le Seigneur,

Nous célébrons aujourd’hui le 17ème Dimanche du Temps Ordinaire. La Parole de Dieu de ce jour suggère quelques attitudes fondamentales des enfants de Dieu. Cet enseignement est capital pour notre témoignage chrétien au cœur de notre société actuelle. Pour ce faire, nous méditerons sur deux aspects de la vie des chrétiens : la grâce que Dieu accorde à ses enfants et le devoir que ces derniers doivent accomplir envers Dieu.

  1. LA FAVEUR DE DIEU A SES ENFANTS

La liturgie de la Parole de ce jour met en lumière des grands bienfaits que le Seigneur accorde à l’humanité, principalement, la relation que Dieu crée avec les êtres humains : « Nous savons que pour ceux qui aiment Dieu, ceux qu’il a choisis et appelés, Dieu se sert de tout pour leur bien. Ceux qu’il a connus d’avance, il les a destinés à être comme son Fils, comme à son image, pour qu’il soit le premier-né au milieu de nombreux frères. Ceux qu’il a ainsi destinés, il les a appelés ; ceux qu’il a appelés, il les a faits justes et droits ; ceux qu’il a faits justes et droits, il leur a donné la Gloire » (Rm 8, 28-30). La relation que Dieu établit avec les humains est celle de la filiation ou de l’adoption. Il fait d’eux des Fils (enfants) dans son Fils (Filii in Filio). La plus grande faveur que Dieu fait accorde à l’humanité est de choisir les humains, au-delà de leurs faiblesses et infidélités, pour devenir ses enfants. Pour ce faire, il les justifie : « ceux qu’il a appelés, il les a faits justes et droits ; ceux qu’il a faits justes et droits, il leur a donné la Gloire ». Saint Paul lui-même en est l’exemple très éloquent. Du grand ennemi qu’il était, il est devenu l’enfant et le serviteur privilégié de Dieu.

Depuis Adam et Eve, Dieu prend soin de ceux et celles qu’il choisit. Il a pris soin d’Adam et Eve qui sont restés ses images : « L’homme donna alors à sa femme le nom d’Ève (c’est-à-dire la Vivante) parce qu’elle fut la mère de tous les vivants. Puis Yahvé Dieu habilla l’homme et la femme avec les tuniques de peau qu’il leur avait faites » (Gn 3, 20-21). C’est donc Dieu qui, le premier, choisit l’être humain par sa création à son image, par les différentes alliances, par la rédemption et par la grâce de l’adoption filiale.

C’est dans cette relation particulière avec Dieu, dans le Christ, que l’être humain peut recevoir n’importe quelle autre faveur (cf. Ep 1, 3-4). C’est ce que Dieu fait à Salomon. En raison de la relation avec David et lui-même, Dieu accorde à Salomon ce qu’il lui demande : sagesse et discernement (cf. 1 R 3, 7-12).

Par ailleurs, la grâce de Dieu implique un devoir de la part de ses bénéficiaires.

2. LE DEVOIR DES ENFANTS DE DIEU : CHOISIR DIEU PAR-DESSUS TOUT

Dans l’évangile de ce jour, le Christ, Fils éternel de Dieu, choisi de toute éternité, enseigne à ses apôtres comment ils doivent se comporter devant Dieu, en réponse du choix qu’il porte sur eux. Deux attitudes retiennent notre attention : choisir Dieu et être digne de lui. C’est la grande leçon de ces paraboles.

Choisir Dieu. Les deux premières paraboles invitent à considérer Dieu comme une présence précieuse, comme un bonheur ultime que l’humanité puisse rechercher et avoir. En effet, ne pas avoir Dieu avec soi, c’est un grand malheur. Car le Christ a dit que sans lui, nous ne pouvons rien faire (cf. Jn 15, 5). Mais avec Dieu, nous pouvons tout : rien ne lui est impossible (cf. Lc 1, 37). Le Royaume de Dieu, le Règne de Dieu, la Famille de Dieu est ou sont constitué (s) de personnes qui ont opéré un tel choix pour Dieu. C’est ce choix que les apôtres, à travers Saint Pierre, ont opéré : « Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle, et nous, nous croyons et nous savons que tu es le Saint de Dieu » (Jn 6, 68-69). Notre foi est une réponse consciente et une adhésion responsable à Dieu. Pour Dieu, soyons capables de tout relativiser : « Mais avec le Christ, tous les avantages me sont apparus comme des poids morts, du négatif. Je dirai plus : tout me semble poids mort à côté de la connaissance du Christ Jésus, mon Seigneur, si extraordinaire ! A cause de lui, je n’ai plus trouvé de valeur à rien, et je regarde tout cela comme des résidus quand je cherche à gagner le Christ » (Ph 3, 7-8). Cependant, choisir Dieu implique des exigences éthiques.

Être digne de Dieu. Celui ou celle qui choisit Dieu doit mener sa vie de façon à lui plaire et à lui convenir. C’est ici qu’intervient l’importance de s’attacher aux enseignements reçus du Christ et de leur mise en pratique. Par conséquent, être digne de Dieu exige la fidélité et la cohérence de vie. La fidélité, c’est lorsqu’on vit selon la logique du choix de Dieu jusqu’à la fin. Dans la parabole, le Christ dit que c’est à la fin des temps que les anges feront un tri entre les bons (fidèles) et les mauvais (cf. Mt 13, 49). Il faut donc rester dignes de Dieu jusqu’à la fin de sa vie pour recevoir une couronne de gloire (cf. Ap. 2, 10). Il y a cohérence, lorsque le choix de Dieu structure ce que nous sommes intérieurement et extérieurement ; pas d’hypocrisie ni de double vie. Si nous sommes ainsi dignes de lui, Dieu nous accueillera toujours dans son Royaume.

Puisse l’Esprit Saint nous aider à trouver notre bonheur ultime en Dieu. Amen.

Abbé Georges NJILA, Curé