Homélie Dimanche 01 octobre 2023 : 26° dimanche du Temps ordinaire Année Liturgique A

Spread the love

« CONSENTIR TOUJOURS A L’AMOUR ET A LA VOLONTE DE DIEU»

Lectures : Ezéchiel 18,25-28 ; Ps 24 ; Ph 2,1-11 ; Mt 21,28-32

Frères et Sœurs dans le Seigneur,

Ce Dimanche encore, Jésus continue à nous enseigner dans un langage parabolique, le mystère de son royaume, un royaume à chercher à tout prix et surtout en priorité, comme il nous dit lui-même : « chercher avant tout le royaume des cieux, et le reste vous sera donné par surcroît. » (Mt 6,33)

Notons en effet que la parabole enseignée  par Jésus ce dimanche, est un récit très simple, construit clairement sur des oppositions : deux fils, l’un qui commence par dire non à la sollicitation de son Père, mais finit par y consentir, et l’autre qui consent mais qui ne réalise pas. Nous  sommes donc là dans un dialogue entre Jésus, les grands prêtres et les anciens du peuple. D’entrée, Jésus requiert leur opinion, et la parabole se termine par une question : quel est celui des deux fils qui a fait la volonté du père ? Seule réponse possible : l’authentique fidélité se trouve chez celui qui obtempère, même s’il a commencé par dire non. Il y a donc là, deux messages forts à retenir :

– Premièrement, il faut retenir que Jésus s’adresse directement et en premier lieu aux prêtres et aux anciens avec qui il est en dialogue, mais aussi indirectement, à tous ceux qui pensent comme eux , que se réclamer de Dieu, ne  se limite  qu’au seul fait d’appartenir à une classe religieuse reconnue dans la société. Pour Jésus, c’est le tout contraire, car appartenir à Dieu, c’est plutôt et surtout avant tout chercher  à accomplir sans volonté dans sa vie,  à consentir toujours à elle, même si par moment, il  arrive  d’afficher une attitude contraire,  comme  fut le cas de premier fils dans l’Evangile. Aussi, Jésus nous fait savoir que le royaume de Dieu n’appartient pas à ceux qui, à la longueur des journées passent leur temps à dire  Seigneur, Seigneur, mais à ceux qui font la volonté de Dieu. (cf. Mt 7, 21-33). Voilà pourquoi , ajoute- t-il  dans l’Evangile, que  cela ne doit étonner personne , si son royaume ouvre en premier lieu ses portes  à ceux qui occupent les dernières places : les publicains et les prostitués, parce que la majorité de publicains et prostitués à son époque , n’ont pas hésité  de s’ouvrir à la tendresse et à l’amour de Dieu, en se détournant de leurs mauvaises conduites ; ce , après avoir écouté la parole de Jésus, contrairement aux prêtres et anciens, qui ont campé dans leur position, refusant même de croire en Jésus comme messie et fils de Dieu. (Lire Lc 7,36-50 ; Lc 18,9-14 ; Lc 19,1-10 ; Mc 16,9 ; Jn 20, 17-18)

Deuxièmement, retenons que la parabole de Jésus dans l’Evangile nous rappelle la relation qui nous unit à Dieu, une relation filiale. Nous sommes donc tous  en Jésus Christ, des fils adoptifs de Dieu. Et la meilleure manière de défendre ce titre, c’est de consentir  à chaque instant à sa volonté ; ce, à l’instar du Christ, car  nul, mieux comme lui, n’a montré comment être fils, comme  l’indique  si bien, la très belle hymne au christ dans la deuxième lecture.

Que la grâce de Dieu notre Père, nous accompagne toujours, pour qu’à chaque moment, à chaque instant de notre vie, nous nous engagions à nous détourner de nos mauvaises conduites, de notre méchanceté, comme nous le recommande la première lecture, afin d’emprunter le chemin de Dieu, qui est droiture et justice, pour ainsi appartenir déjà à son royaume ; car, comme il est bien attesté dans l’Evangile, qu’il n’est jamais trop tard pour consentir à l’amour de Dieu, à sa volonté et à son désir de salut. Amen.

Abbé Claude NGOMA, Vicaire