Homélie du 04 Septembre 2022 : 23ème Dimanche du TO/C
« DEVENEZ MES DISCIPLES»
Chers frères et sœurs dans le Seigneur,
- Septembre, le mois de la Bible.
- Appel à devenir Disciples du Christ.
Nous commençons le mois de septembre, le Mois de la Bible, parce que le 30 septembre nous faisons mémoire de Saint Jérôme. Il a traduit la Bible en latin. C’est la version qu’on appelle la Vulgate.
Durant ce mois, les Evêques nous recommandent une grande proximité avec les Ecritures : les lire (seul ou en groupe), les partager et les prier. Ils nous invitent à analyser, cette année, le livre des Actes des Apôtres. Il est aussi bon que dans nos familles la bible soit exposée solennellement.
Voilà pourquoi, nous recommandons que les réunions de nos CEVB de ce mois portent sur les séquences du livre des Apôtres.
Dans l’évangile de ce jour, le Christ nous lance l’appel à devenir ses disciples et nous en montre les chemins : « si on ne renonce pas à tous ses biens, on ne peut être mon disciple » (Lc 14, 33). Le disciple est celui qui suit, au sens de marcher derrière et d’imiter, un maître. C’est la condition du salut que le Christ apporte à l’humanité qui a péché en désobéissant et en suivant d’autres dieux. En se présentant comme Bon Berger, le Christ attend que l’humanité se comporte comme ses véritables brebis qui écoutent sa voix et le suivent (cf. Jn 10, 4-5).
La liturgie de la Parole de ce jour indique trois chemins pour une vie de disciple soit épanouie. 1°le renoncement. Le disciple ne fait pas ce qu’il veut mais s’applique à accomplir la volonté d’un autre, son Maître. Il n’est attaché à rien ni à personne, seulement à Dieu seul. Tout le reste (biens et personnes, voire sa propre vie) ne pourrait avoir plus de valeur à ses yeux au point de concurrencer la présence et la volonté de Dieu. Renoncer, dans ce cas, peut signifier relativiser. 2° soigner la relation avec les autres (frères et sœurs). Suivre et Imiter le Christ venu pour réconcilier l’humanité avec Dieu implique que l’on soit soi-même artisan de la réconciliation entre les êtres humains et entre Dieu et l’humanité. Pour ce faire, la Parole de Dieu nous demande, d’une part, à changer notre regard sur les autres afin de les considérer comme nos vrais frères et sœurs. C’est ce que Paul demande à Philémon au sujet d’Onésime : « S’il a disparu de chez toi pour un temps, c’était sûrement pour que tu le retrouves de façon définitive ; non plus comme un esclave, mais beaucoup mieux qu’un esclave, comme un frère bien-aimé » (Pm 1, 15-16) ; d’autre part, à rechercher la paix, sachant que les artisans de paix sont des enfants de Dieu (cf. Mt 5, 9). Le dialogue est le moyen proposé pour y parvenir : « Sinon, quand l’autre est encore loin, il envoie une ambassade pour parler de paix » (Lc 14, 32). 3° vivre dans l’humilité pour reconnaître la grandeur de Dieu. Nul ne peut être disciple sans admettre son étroitesse devant Dieu : « Et qui connaîtrait tes intentions, si tu ne lui avais pas d’abord donné la Sagesse, si tu ne lui avais pas envoyé d’en haut ton Esprit saint ? » (Sg 8, 17).
Que le Seigneur nous donne de constituer une vraie communauté des Disciples. Amen.
Abbé Georges NJILA, Curé