Homélie du Dimanche 07 mai 2023 : 5ème dimanche de Pâques Année Liturgique A

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«LE PRIX DE LA FOI  PERSEVERANTE »

Lectures : Actes 6, 1-7 ; Psaume 32(33),1-2.4-5.18-19 ; 1 Pierre 2, 4-9 ; Jean 14,1-12

Frères et sœurs dans le Christ,

Comme on peut le constater, dans la bible, les appels de Dieu à la persévérance dans la foi sont multiples ; cela, parce que le prix à  tirer est grand et précieux, particulièrement celui d’entrer dans sa félicité céleste pour le rencontrer  et contempler pour toujours son visage. (Lire Mt 24,13 ; Lc 21,29 ; Jc 1 ,12 ; Rm 8,25 ; Ga 5,22 ; 2Tm2 ,12 ; Rm 5,3-4 ; Hé 10,23-13,25)

Dans l’Evangile de ce Dimanche, Jésus nous parle justement de ce grand projet de rencontre finale avec le Père ; projet qui s’ouvre à tout croyant qui persévère dans la foi, qu’il va  lui-même vivre bientôt à l’ascension. Il l’annonce, non seulement aux onze apôtres, mais également à tous les croyants appelés à demeurer ferme dans la foi, à qui il dit : «  Que votre cœur ne soit pas bouleversé : vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi. Dans la maison de mon Père, il y a de nombreuses demeures…, je pars vous préparer une place. »

Il faut noter que cette annonce est  pour les onze apôtres et pour nous, peuple croyant, une bonne nouvelle qui invite à la joie et surtout à l’espérance, car le départ de Jésus vers le Père, n’est pas synonyme d’un abandon, mais d’une présence  auprès de Dieu d’un interlocuteur valable qui assure  notre intercession, en vue de nous  faciliter l’accès dans sa gloire, quand viendra le moment. C’est pourquoi aux apôtres, bouleversés par cette annonce, particulièrement à Thomas qui cherche à connaitre là où  jésus s’en va, et le chemin par lequel il s’en ira ;  à Philippe, mu par ce grand désir de rencontrer directement le Père ; et enfin à tout croyant qui désire vivre cette rencontre finale avec son Père, Jésus répond : «  Moi, je suis le chemin, la vérité et la vie ; personne ne va vers le Père, sans passer par moi. »

A travers sa réponse, Jésus, non seulement nous montre la route, mais se révèle à nous comme le chemin et la vérité par lesquels nous avons en même temps la connaissance du Père, mais également  accès à lui ; une révélation qui est en même temps une invitation  à  croire en lui et surtout à lui rester attachés.

Il se dégage donc de cette révélation, que la  foi en Jésus-Christ est  la seule et l’unique alternative  pour accéder à la joie céleste avec le Père. Elle est recommandée à tous les croyants désireux de rencontrer Dieu dans sa gloire, comme l’atteste l’Apôtre Pierre dans sa première lettre, lorsqu’il dit : «  je vais poser en Sion une pierre angulaire, une pierre  choisie, précieuse ; celui qui met en elle sa foi, ne saurait connaître la honte. »

Dans sa lettre, la deuxième lecture de ce Dimanche, l’Apôtre Pierre  exhorte donc les chrétiens croyants, peuple choisi et membre du sacerdoce royal, dont le ciel est leur destinée, à persévérer dans la foi, à la vivre  surtout comme attachement à Jésus, la pierre vivante rejetée par les hommes, mais choisie par Dieu , les invitant  comme des pierres vivantes, à participer efficacement dans la construction de L’Eglise, la demeure spirituelle de Dieu dans le monde, car, comme le dit Saint Paul : «  la foi sans œuvres est une foi morte. » (Lire Jc 2, 14-26)

De ce qui précède, retenons simplement que la foi en Dieu, en  jésus christ,  est la moelle épinière de la vie chrétienne sans laquelle la vie éternelle en Dieu ne sera possible. Elle ne  grandit que  dans l’assiduité de l’écoute de la parole de Dieu, qui assure sa croissance et sa fécondité ; voilà qui justifie dans la première lecture, la raison majeure des Apôtres détenteurs de la richesse du mystère de la foi, de  prioriser le service de l’annonce de la parole de Dieu, par rapport à d’autres services ecclésiaux ; la parole de Dieu étant cette nourriture au moyen de laquelle, la foi parvient à sa croissance.

Puisse Dieu, auteur et source de notre foi, nous aider ce Dimanche, à redécouvrir la valeur combien profonde du don de la foi mise en nous et surtout nous accorder chaque jour, chaque instant,  la grâce de travailler à sa croissance, pour qu’au terme de notre pèlerinage terrestre, après avoir mené le bon combat de la foi ; ce, à l’instar de nos ancêtres cités dans ( Hébreux 11, 1-40) , nous  puissions avoir part avec lui dans la félicité céleste. Amen.

Abbé Claude NGOMA, Vicaire