Liturgie de la Parole du dimanche 20 Avril 2025 : Dimanche de Pâques Année C
« PÂQUES ET ESPERANCE CHRETIENNE »
I. liturgie de la parole :
Vigile pascale
Première Lecture : Genèse 1 1—2 2/Psaume : Psaume 104 1–2, 5–6, 10, 12–14, 24, 35/Deuxième lecture : Genèse 22 1–13, 15–18/Psaume : Psaume 16 5, 8–11/Troisième lecture : Exode 14 15—15 1/Cantique : Exode 15 1–6, 10–11, 17/Quatrième lecture : Isaïe 54 5–14/Psaume : Psaume 30 2, 4–6, 11–13/Cinquième lecture : Isaïe 55 1–11/Cantique : Isaïe 12 2–6/Sixième lecture : Baruch 3 9–15;3 32—4 4/Psaume : Psaume 19 8–11/Septième lecture : Ézékiel 36 16–28/Psaume : Psaume 51 12–15, 18–19 ou Psaume 42 3, 5;43 3, 4/Épître : Romains 6 3–11/Psaume : Psaume 118 1–2, 16–17, 22–23/Évangile : Luc 24 1–12
Pâques
Première Lecture : Actes 10 34, 37–43/Psaume : Psaume 118 1–2, 16–17, 22–23/Deuxième Lecture :Colossiens 3 1–4 ou 1·Corinthiens 5 6–8/Évangile : Jean 20 1–9
Soir
Évangile : Luc 24 13–35
II. MEDITATION
Chers Frères et Sœurs,
Cette année, nous plaçons la célébration de la Pâques sous le signe de l’espérance. Cette méditation aura deux parties : la Pâques comme source de l’espérance chrétienne et le pèlerinage de l’espérance. Cette approche montre que la Pâques n’est pas seulement une célébration liturgique mais une expérience existentielle. La vie chrétienne paraît alors clairement comme une réalité pascale.
- Pâques, source de l’espérance chrétienne. L’espérance chrétienne sourd du Tombeau vide. Dieu, qui a ressuscité son Fils, y montre que rien ne peut arrêter son agir en faveur de ceux et celles qu’il aime comme et en Jésus-Christ. Ainsi, tout ce qu’il promet, il le réalise. Quelques signes indiquent cette importance de la Pâques sur l’espérance. En effet, l’expérience de la mort représente l’obstacle infranchissable pour l’esprit humain. D’une part, elle signifiait la fin de la vie et provoquait angoisse et frustrations. D’autre part, les symboles utilisaient en disent long : le tombeau était scellé d’une lourde pierre. Le mort était incapable de l’ouvrir (cf. Jn 11, 38/Mc 15, 46). L’espérance humaine s’arrêtait et s’éteignait à la mort, à la tombe où le mort est généralement couché. La résurrection reconstruit l’espérance humaine. Premièrement, le Christ vainc la mort. Désormais, l’être humain peut vivre au-delà de la mort jusqu’en et avec Dieu d’éternité. Deuxièmement, il ouvre le tombeau en écartant la pierre qui la scellait (cf. Lc 24, 2). Troisièmement, le Christ n’a pas abandonné l’humanité dans le tombeau. Il l’amène hors de ce dernier et l’introduit dans la gloire divine. En effet, la marche du Christ dans l’histoire, depuis l’incarnation, est marquée par une profonde solidarité entre divinité et humanité. Et dans sa marche vers Jérusalem, Entrée solennelle à Jérusalem (Dimanche des Rameaux), le Verbe incarné est accompagné par les hommes et les femmes. Avec eux, il marche vers l’obstacle ultime de l’existence humaine : la mort. Et en ce jour, avec et pour l’humanité, il a vaincu la mort qui retenait l’humanité captive. Alors, l’humanité peut, désormais, se tenir devant Dieu en posture debout, victorieuse de la mort.
- Le Pèlerinage de l’espérance. Le Christ qui sort vivant du tombeau en fait aussi sortir l’humanité vivante. En tant que telle, sortie du tombeau, l’humanité débute une marche vers l’éternité (existence sans mort) en Dieu. Le Christ lui donne les moyens à cet effet. 1° c’est la parole de Dieu. Tout au long du Carême, l’écoute de la Parole de Dieu était au centre de la vie. Elle conduit à la vie éternelle : « En vérité, en vérité, je vous le dis : celui qui écoute mes paroles et croit en celui qui m’a envoyé, vit de vie éternelle. Il n’a plus à être jugé, car il est passé de la mort à la vie» (Jn 5, 24). 2° c’est sa présence réelle que le Christ que nous a laissée dans le Saint Sacrement : « Celui qui mange ma chair et boit mon sang vit de vie éternelle, et moi je le ressusciterai au dernier jour» (Jn 6, 54). 3° la marche de l’espérance doit toujours s’effectuer avec les autres que nous devons aimer et servir. Voilà ce que nous avons célébré le Jeudi Saint. 4° la foi au mystère de la Croix apporte le salut. Comme pour le serpent d’airain (Lorsque quelqu’un était mordu par un serpent, il regardait le serpent de bronze et il était sauvé, Nb 21, 9), la commémoration et la vénération de la Sainte Croix, célébrées le Vendredi Saint, montre comment l’adhésion au mystère de la Croix doit accompagner l’humanité dans sa marche vers l’éternité, comme l’affirme Saint Paul : si nous mourions avec lui, avec lui nous vivrions (cf. 2 Tm 2, 11). Car la mort du Christ est source de vie pour les pécheurs.
Depuis la Vigile pascale, le Christ conduit l’humanité hors du tombeau et la met en marche. Ainsi, la résurrection convie les chrétiens à un nouveau style de vie : « Si vous êtes ressuscités avec le Christ, cherchez les choses d’en haut, là où le Christ siège à la droite de Dieu » (Col 3, 1). Ne craignons rien et comptons totalement sur Dieu qui a ressuscité Jésus de la mort. Il brisera tous les obstacles de nos vies pour nous accorder ce que nous attendons fermement de lui.
Au nom de toute l’Equipe pastorale, je souhaite une Joyeuse Pâques à toutes les familles et à tous les fidèles de Nodasa. Que le Christ ressuscité vous apporte sa joie et sa paix. Amen.
Abbé Georges Njila, Curé