Frères et sœurs, Le 24 juin, nous célébrons la solennelle Nativité de saint Jean-Baptiste. A part la Vierge Marie, le Baptiste est le seul saint dont la liturgie célèbre la naissance, et elle le fait parce que celle-ci est étroitement liée au mystère de l’incarnation du Fils de Dieu. Depuis le sein maternel, en effet, Jean est le précurseur de Jésus : sa conception prodigieuse est annoncée par l’ange à Marie, comme le signe que « rien n’est impossible à Dieu » (Lc 1, 37), six mois avant le grand prodige qui nous donne le salut, l’union de Dieu avec l’homme par l’action du Saint-Esprit.
Dans les villages de Galilée, deux problèmes étaient les plus pénibles : la faim et les dettes. C'est ce qui a fait le plus souffrir Jésus. Lorsque ses disciples lui ont demandé de leur apprendre à prier, les deux demandes sont venues à Jésus du plus profond de lui-même : « Père, donne-nous aujourd'hui le pain dont nous avons besoin ; Père, remets-nous nos dettes, car nous aussi nous les remettons à ceux qui nous doivent quelque chose ».
Chers frères et soeurs, La fête de la Sainte Trinité qui clôture l’ancienne octave de la Pentecôte est une des rares fêtes où nous fêtons Dieu pour ce qu’Il est lui-même et où nous ne commémorons pas un évènement de la Vie de Jésus ou d’un saint. Les textes retenus pour cette fête de la Sainte Trinité orientent notre méditation vers la personne et le rôle de l’Esprit-Saint. Je partirai de la Parole de Jésus dans l’Évangile : « J’ai encore beaucoup de choses à vous dire, mais pour l’instant, vous n’avez pas la force de les porter. Quand il viendra, lui, l’Esprit de Vérité, il vous conduira vers la vérité toute entière. »
La Pentecôte, comme fête juive, est la fête du don de la Loi à Moïse sur le Mont Sinaï. C’est l’une des 3 fêtes de l’année pour lesquelles on se rendait à Jérusalem en pèlerinage. Cela explique pourquoi il y avait autant de gens des lieux différents. Mais cette année-là, cette fête prend une signification tout autre pour ceux qui ont suivi Jésus. Pour la majorité de personnes venues à Jérusalem, nous sommes après la mort de Jésus, pour ceux qui ont entendu parler de l’événement (la résurrection étant encore « confidentielle »), mais pour ses disciples nous sommes après la résurrection et dans l’attente du don du Saint Esprit promis par le Christ. A cinq reprises, lors des apparitions du Ressuscité, Jésus promet à ses disciples qu’il enverra le Défenseur d’auprès du Père.
 L’Évangile que nous venons d’entendre nous rapporte une partie de « l’entretien suprême » de Jésus avec ses disciples. C’était au soir du Jeudi Saint. Jésus vient de laver les pieds de ses disciples. Judas est sorti pour le trahir. Dans le récit de ce dimanche, deux choses nous frappent : la première c’est la glorification ; l’heure de la mort est, pour Jésus, l’heure où il va être glorifié par le Père. La deuxième c’est le commandement qu’il leur laisse. C’est un commandement qui résume toute sa vie : « Comme je vous ai aimés, vous aussi, aimez-vous les uns les autres » (Jn 13,34). Jésus s’adresse une dernière fois aux disciples. Un chef politique aurait désigné son successeur. Un propriétaire aurait distribué ses biens. L’héritage de Jésus porte uniquement sur la relation. « Comme je vous ai aimés, vous aussi, aimez-vous les uns les autres ». Son testament se lit à l’ombre de la croix et à la lumière de la résurrection. Le mot important est « comme ». Jésus, le Maître et Seigneur, s’est mis au rang de l’esclave pour laver les pieds de ses disciples. En agissant ainsi, il leur a donné l’exemple à suivre. Cet exemple doit aussi inspirer notre comportement. Il ne s’agit pas d’imiter exactement ce que Jésus a fait – comme de laver les pieds de tout le monde – mais de nous mettre au service de nos frères. Par ce commandement nouveau, Jésus souligne la valeur d’une vie donnée. Aimer revient à trouver sa joie dans la présence de l’autre. Le service est l’accomplissement de l’amour. Celui qui sert ne se trompe pas d’amour. Son but n’est plus d’être aimé. Il ne se regarde plus lui-même. Il aime en actes et en vérité et glorifie le Seigneur à travers ceux que le Père lui confie. Nous devenons capables d’aimer nos frères parce que Dieu nous aime. Il dépose en nous sa propre capacité d’aimer. Être baptisé, vivre en baptisés, c’est devenir capables d’aimer de plus en plus comme Dieu.
Dans l’Évangile de ce dimanche, Jésus se présente à nous comme le « bon berger ». « Mes brebis écoutent ma voix, je les connais et elles me suivent ; je leur donne la vie éternelle ; elles ne périront jamais et nul ne les arrachera de ma main ». Ces paroles de Jésus nous aident à comprendre que nous ne pouvons pas nous proclamer disciples de Jésus si nous n’écoutons pas sa voix. Il ne s’agit pas seulement d’une écoute de l’oreille mais d’une écoute du cœur. Cela nous engage à suivre le Christ, à lui faire confiance et à mettre en pratique ce qu’il nous dit.