« SACRE-CŒUR DE JESUS »

Lectures : Première lecture Deutéronome : 7,6-11  Deuxième lecture : 1 Jean 4,7-16  Evangile : Matthieu 11,25-30

Frères et sœurs dans le Seigneur,

Bien aimés de Dieu, en cette fête, les textes bibliques nous rappellent que ce qui doit le plus compter dans notre vie est le fait de reconnaitre et d’accueillir l’amour de Dieu tel qu’il nous est révélé dans le cœur de Jésus. Bien aimés, nous sommes venus fêter cet amour, nous dit l’oraison d’ouverture. Célébrer cet amour est la raison de notre fête. Communier à la joie de Jésus qui accueille ses disciples au retour de leur première annonce de la bonne nouvelle : « Je te bénis, Père, Seigneur du ciel et de la terre, d’avoir caché cela aux sages et aux intelligents et de l’avoir révélé aux tout-petits. Oui, Père, car tel a été ton bon plaisir » (Mat 11, 25-26).

En prenant notre chaire, il a un corps et un cœur et est devenu le nôtre. Ainsi Il nous appelle à Lui, à entrer dans son école afin d’apprendre ce qu’est l’amour de son Père et comment en vivre. Ainsi, parcourons à la lumière des textes d’aujourd’hui les caractéristiques de l’amour (première et l’unique richesse qui nous vient du sacré cœur de Jésus) :

Le sacré cœur de Jésus rempli d’amour nous invite à considérer ; à valoriser les plus petits. Dans la société les plus petits ou les tout-petits sont aujourd’hui : les pauvres, les malades, les marginalisés, les sans-abris, les laissés pour compte, les faibles, les humiliés, les enfants de la rue, les victimes des injustices, les sans défenses ou défenseurs… Moise le dira dans la première lecture : « si Yahvé s’est attaché à vous et vous a choisis, ce n’est pas que vous soyez les plus nombreux de tous les peuples : car vous êtes les moins nombreux d’entre tous les peuples » (Deut 7,7). En ceci, l’on comprend que le cœur sacré de Jésus nous rappelle de prendre soin des rejetés de la société. Dans l’évangile, on le voit, Jésus oppose les sages et les intelligents aux tout-petits. Comme pour dire Il veut que ceux qui sont à sa suite ne puissent pas se réfugier uniquement dans leurs capacités personnelles ; ni écraser les subalternes, les faibles ; mais beaucoup plus prendre la place des petits, les défendre comme Lui l’a fait (un homme humble). Nous ne devons pas cependant, rejeter toutes nos connaissances bien aimés de Dieu. Cette opposition nous pousse aussi à reconnaitre nos limites devant Dieu. A nous considérer petits devant ses mystères.

Le sacré cœur de Jésus rempli d’amour nous invite à rassembler, à se soucier des autres afin qu’ils soient bien portant. L’évangile le dit : « Venez à moi, vous tous qui peinez et ployez sous le fardeau » (Mat 11,28). Bien aimés de Dieu, nous devons compatir à la souffrance de nos contemporains. Nous ne devons pas choisir auprès de qui faire le bien, et surtout ne pas tomber dans le tribalisme. Il est dit ici vous tous. Jésus n’a pas catégorisé les gens. Alors chers sœurs et frères, d’où nous vienne, comme chrétiens, l’idée de ségrégationnisme en voulant faire du bien. « … je vous soulagerai », le cœur sacré de Jésus est comparable à celui d’un bon médecin. Il cherche à nous guérir de nos maux, Il exerce les œuvres de miséricorde. Pratiquons et vivons des œuvres des miséricordes spirituelles et charnelles dans nos différents milieux.

Le sacré cœur de Jésus rempli d’amour nous invite à être doux et humble de cœur. Efforçons nous à ne pas être orgueilleux les uns à l’égard des autres de peur de nous empêcher à vivre le vrai amour. Soyons doux dans notre comportement, notre langage. La douceur nous permet de gagner, de bénéficier des beaucoup de choses : « heureux les doux, car ils possèderont la terre » (Mat 5, 4).

Devenons à la suite de cette fête : doux, humbles, miséricordieux, bons et patients. Et accomplissons ce devoir d’aimer tout le monde dans ce monde rempli d’injustices, afin de le transformer.

Abbé Deo LUZOLO, Vicaire dominical