Homélie du Dimanche 21 mai 2023 : 7ème dimanche de Pâques, dimanche de l’ascension Année Liturgique A

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«L’ASCENSION DU SEIGNEUR PREUVE DE NOTRE CITOYENNETE CELESTE»

     Lecture : Première lecture : Actes des Apôtres 1,1-11 Deuxième lecture : Ephésien 1,17-23  Evangile : Matthieu 28,16-20

 

Bien aimés de Dieu, nous célébrons l’ascension de notre Seigneur. Cette montée glorieuse de Jésus au ciel est riche en enseignement. D’entrée de jeu, retenons deux préalables :

*De carême (mercredi de cendres) pour la Pâques, il nous a fallu 40 jours ; de la Pâques pour l’ascension du Seigneur, nous avons parcouru 40 jours. Ceci nous pousse à dire que le chiffre (nombre) 40 est significatif. On le voit, dans l’Ancien Testament : le déluge a duré 40 jours et 40 nuits ; les enfants d’Israël ont marché pendant 40 ans de l’Egypte à la terre promise. Dans le Nouveau Testament : Jésus a fait 40 jours et 40 nuits au désert. Ce chiffre (nombre) disons-le a une signification du rang de 3,7 et 12 : la plénitude.

* Théophile, n’est pas une personne. C’est la jonction de deux noms : Theos (Dieu) et Phileo (le verbe aimer). Théophile renvoi au bien aimé de Dieu. Dieu montre ainsi sa bonté à ses biens aimés. Après la résurrection, il n’apparait qu’à eux. Nous sommes tous de Théophile, car il est écrit : « Car Dieu a tant aimé le monde qu’Il a envoyé son Fils unique… » Cfr Jn 3,16. Il nous a aimé le premier et Il nous fait du bien.

Méditant les textes de ce dimanche, la première lecture nous montre que :

* L’ascension du Seigneur comme sa résurrection est une récompense que le Christ reçoit après son travail, son service rendu à son Père sur la terre. Il finit sa mission, son mandat sur la terre, Il rentre faire rapport au ciel. Bien aimés de Dieu, à la suite de Jésus efforçons-nous à être à la hauteur de la tâche qui nous est confiée. Ainsi devons-nous toujours nous poser des questions du genre : après mon mandat bénéficierai-je d’une récompense positive ? Mon mandat est-il fructueux ou non ?

* Cette ascension du Seigneur est la victoire de Jésus sur tout. Le texte dit ceci : « une nuée le déroba à ses yeux… ». Un jour sur la terre Jésus avait marché sur l’eau sans utiliser la barque. Il avait même ordonné à Pierre de le faire. Voilà qu’aujourd’hui Il monte au ciel sans utiliser l’avion moins l’ascenseur. On le voit, Il domine tout esprit malin qui se place entre le ciel et nos têtes. Lui, Jésus, comme on peut le constater,  n’obéit pas au principe de la pesanteur. Evitons, nous aussi de tomber au principe de la pesanteur du péché qui nous tire toujours vers le bas.

Au fil des mêmes idées, cette ascension du Seigneur, nous montre le chemin qui fera de nous des citoyens du ciel :

*La patience, la persévérance et la fidélité,  le texte demande aux disciples  d’un côté : « de ne pas s’éloigner de Jérusalem, mais d’y attendre ce que le Père avait promis ». Et de l’autre côté : « Il ne vous appartient pas de connaitre les temps et les moments que le Père a fixés de sa seule autorité ». Chers sœurs et frères, Jérusalem est la ville qui tue les prophètes. C’est le lieu d’achèvement  de la mission du Christ, voilà qu’elle est devenue en ce jour le lieu du début, du lancement,  le point du départ de la mission des apôtres. Nodasa comme paroisse de l’Eglise catholique est notre Jérusalem en ce jour,  ça ne sert à rien d’aller chercher la bénédiction ailleurs. Soyons fidèles au Dieu de notre enfance. Ne quittons pas notre Eglise, notre confession religieuse sous prétexte que la visitation de Dieu tarde, notre prière n’est pas exaucée… Ce n’est pas toujours du tic au tac, Il leur dit : « … d’y attendre… ». Il a mille et une manières d’agir. N’ayons pas peur, ne nous lamentons pas trop, Il nous connait et nous viendra en aide au moment opportun. Il agit toujours pour sa plus grande gloire et pour notre bien. Tout concourt au bien de ceux qui aiment Dieu. Cfr Rm 8,28. N’est-ce pas que nous sommes ses biens aimés ?

*D’être ses témoins, les témoins vivent de ses commandements, de l’évangile du Christ. Nous devons être des modèles comme le Christ ici sur la terre. Ainsi aux Anges de nous interroger : « pourquoi restez-vous à regarder le ciel ? » Bien aimés de Dieu, cette question stipule que nous avons à faire sur la terre. Fixons notre entourage afin de l’améliorer et non le ciel qui est parfait. Transformons nos milieux pollués par les antivaleurs,  en des lieux des valeurs. Chers sœurs et frères, tenant compte seulement de notre paroisse, est-elle enviée de l’intérieur comme elle l’est de l’extérieur par son édifice ? N’est-elle pas un tombeau blanchi ? Est-ce qu’il fait beau vivre dans nos différents groupes de vie, différentes commissions, différents mouvements, différentes chorales, différentes cevb ? Soignons notre entourage, évangélisons-le, et impliquons-nous pour un changement positif.

Ceci nous plonge dans l’évangile qui nous donne : une mission « de faire de tout le monde les disciples du Christ les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit ; et en leur apprenant à observer sa parole ». Bien aimés, le monde ne sera pas transformé uniquement par le titre des baptisés mais beaucoup plus en vivant de notre baptême, càd en enfant de Dieu.

Bien aimés de Dieu, comme tout bon parent, Jésus nous laisse un mot d’encouragement, d’espérance, une image d’un Dieu miséricordieux. Il pardonne et oublie directement. Nous devons l’imiter. Il pardonne les apôtres qui l’avaient abandonné, et les associe à sa mission. Donnons une seconde chance à nos contemporains qui nous trahissent. Sachons que l’homme est dynamique, il est capable de changement. Avec ses deux promesses : « tout pouvoir m’a été donné au ciel et sur la terre… Je suis avec vous jusqu’à la fin de temps ». Jésus nous donne le mot d’espérance. Point n’est besoin de compter sur les puissants de ce monde pendant le temps des dures épreuves, lorsque nous faisons l’expérience de sentiment de l’inexistence de Dieu dans notre vie, et tombons dans le doute… ressaisissons-nous et souvenons-nous de ces promesses

Abbé Deo LUZOLO, Vicaire dominicale