Homélie du dimanche 24 avril 2022
«VISAGES DE LA DIVINE MISERICORDE»
Chers frères et sœurs dans le Seigneur,
Depuis le Pape Saint Jean-Paul II, l’Église a consacré le Deuxième Dimanche de Pâques à la Divine Miséricorde. C’est le Pape Saint Jean Paul II qui a institua cette fête en 2000 le jour de la canonisation de Sainte Faustine. Il voulait réaliser cette recommandation du Christ à Sainte Faustine : lui avait dit « La Fête de la Miséricorde est issue de mes entrailles, je désire qu’elle soit fêtée solennellement le premier dimanche après Pâques ». La miséricorde est une attitude fondamentale de Dieu, dit le Pape François : Dieu est Miséricorde. Elle révèle le soin dont le Père entoure ses enfants que nous sommes : Dieu écoute avec attention ce qui monte du cœur de l’homme et provoque en Lui une attention quasi-maternelle. L’homme peut alors accepter de voir la misère, la pauvreté, l’étroitesse de sa vie.
En ce Dimanche, nous contemplerons les différentes expressions de la miséricorde divine que nous présente la liturgie de la Parole et tirerons deux leçons : grande confiance en Dieu et être artisans de mêmes expressions dans notre société d’aujourd’hui. Nous pouvons retenir, pour ce Dimanche, trois expressions.
A la lumière des textes de ce jour, Dieu nous montre sa miséricorde, d’abord, quand il nous guérit de nos maladies et nous relève. Il a créé l’homme et la femme avec de l’argile, symbole de la fragilité. Et quand le corps humain est fragilisé, Dieu nous montre qu’il peut toujours en prendre soin. Directement, comme le faisant le Christ, ou indirectement par le ministère de ses serviteurs : « une foule de gens accouraient des villes voisines de Jérusalem, amenant leurs malades et les personnes possédées par des esprits impurs : tous étaient guéris » (Ac. 5, 17). Ensuite, c’est quand il nous envoie sa Parole (évangélisation) : « Écris donc ce que tu vois : c’est à la fois le présent et ce qui va bientôt arriver » (Ap. 1, 19). Devant nos misères, Dieu nous envoie sa Parole réconfortante : il envoie Moïse vers les fils d’Israël leur dire qu’il a vu leur misère et entendu leurs cris (cf. Ex. 3, 7-10).
Finalement, Dieu nous montre sa miséricorde en nous accordant sa paix. Dans l’évangile de ce jour, il le fait en chassant de ses Apôtres la peur et le doute, deux éléments qui perturbent gravement la paix dans nos cœurs.
Voici le grand message que Dieu nous donne : il ne supportera pas de laisser ses enfants sombrer dans la misère. Il interviendra. Il nous invite, puisque créés à son image, à faire pareil. Voilà pourquoi, le Pape François nous a recommandé accomplir les œuvres spirituelles et corporelles de la Miséricorde : « J’ai un grand désir que le peuple chrétien réfléchisse durant le Jubilé sur les œuvres de miséricorde corporelles et spirituelles. Ce sera une façon de réveiller notre conscience souvent endormie face au drame de la pauvreté, et de pénétrer toujours davantage le coeur de l’Evangile, où les pauvres sont les destinataires privilégiés de la miséricorde divine. La prédication de Jésus nous dresse le tableau de ces œuvres de miséricorde, pour que nous puissions comprendre si nous vivons, oui ou non, comme ses disciples. Redécouvrons les œuvres corporelles de la Miséricorde : donner à manger aux affamés, donner à boire à ceux qui ont soif, vêtir ceux qui sont nus, accueillir les étrangers, assister les malades, visiter les prisonniers, ensevelir les morts. Et n’oublions pas les œuvres spirituelles de la miséricorde : conseiller ceux qui sont dans le doute, enseigner les ignorants, avertir les pécheurs, consoler les affligés, pardonner les offenses, supporter patiemment les personnes ennuyeuses, prier Dieu pour les vivants et pour les morts » (Misericordiae Vultus, n°15). Au cœur de nos misères, faisons confiance en Dieu qui n’abandonne personne et soyons les expressions de sa grande et infinie miséricorde pour nos frères et sœurs.
Sur ce sujet, je tiens à féliciter et à remercier toutes les personnes qui participent fidèlement à la distribution mensuelle des biens à nos frères et sœurs en difficultés. Amen.
Une fois encore, Joyeuse Pâques à toutes et à tous !
Abbé Georges NJILA, Curé