Liturgie de la Parole du dimanche 27 juillet 2025 : 17ème Dimanche du Temps Ordinaire Année C

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« LA PRIERE »

1.   liturgie de la parole :

  1. Première lecture : Mon seigneur, ne passe pas sans t’arrêter près de ton serviteur » (Gn 18, 1-10a)
  2. Psaume : (Ps 14 (15), 2-3a, 3bc-4ab, 4d-5)

R/ Seigneur, qui séjournera sous ta tente ? (Ps 14, 1a)

  1. Deuxième lecture : « Le mystère qui était caché depuis toujours mais qui maintenant a été manifesté » (Col 1, 24-28)
  2. Évangile : « Marthe le reçut. Marie a choisi la meilleure part » (Lc 10, 38-42)

Alléluia. Alléluia. Heureux ceux qui ont entendu la Parole dans un cœur bon et généreux, qui la retiennent et portent du fruit par leur persévérance. Alléluia. (cf. Lc 8, 15).

2.      MEDITATION

Chères Sœurs et chers Frères,

Notre méditation de ce jour portera sur la prière : son cadre, sa nature et son contenu et ses exigences.

  1. Le cadre spirituel de la prière. La première lecture et l’évangile présentent nos relations à Dieu comme autant de cadres dans lesquels nous pouvons nous adresser à Dieu. Trois figures de relations y sont décrites. 1° relation Maître-Serviteur (1ère lecture). En tant que Serviteur, la figure d’Abraham nous enseigne que dans la prière, nous ne devons pas chercher, avant tout la réalisation de notre volonté, mails plutôt celle de Dieu. C’est une invitation à l’oubli de soi. 2° relation de Père et Fils. Le Christ nous apprend à prier en appelant Dieu notre Père. Car, nous sommes ses enfants. En tant que tel, c’est l’esprit de dépendance qui doit caractériser notre prière. 3° relation d’amitié. Elle implique la confiance totale entre nous et Dieu. Rappelons que déjà le Christ disait à ses disciples qu’il ne les appelle plus serviteurs mais amis (cf. Jn 15, 15).
  2. La nature et le contenu de la prière. Les textes révèlent deux aspects liés à la nature de la prière. Elle est d’une part un Don, c’est-à-dire, ce que les apôtres ne pouvaient avoir par eux-mêmes. C’est pourquoi ils recourent à leur Maître. Isaïe la classe clairement parmi les dons de l’Esprit Saint, souvent associée à la crainte de Dieu (cf. Is 11, 2). Saint Paul est encore plus précis : « Nous sommes faibles, mais l’Esprit vient à notre secours. Comment et pour quoi devons-nous prier ? Nous ne le savons pas, mais l’Esprit le demande pour nous sans paroles, comme dans un gémissement. 27Et Celui qui scrute les cœurs comprend les ambitions de l’Esprit, car ce à quoi aspire l’Esprit pour les saints est à la mesure de Dieu» (Rm 8, 26-27) ; d’autre part, la prière est un Dialogue simple et sincère qui exprime la profondeur du cœur, avec un triple contenu. 1° Elle magnifie Dieu, loue sa grandeur et sollicite la réalisation de sa volonté. C’est le 1er acte de la prière : reconnaître la grandeur et la gloire de Dieu. Jésus lui-même nous en donne l’exemple. Avant de ressusciter Lazare, il commence par louer son Père : « on soulève donc la pierre. Jésus lève les yeux au ciel et dit : Père, je te rends grâces car tu m’as écouté. Je savais bien que toujours tu m’écoutes, mais je le dis en pensant à ces gens qui m’entourent, car ils pourront croire que tu m’as envoyé » (Jn 11, 41-42). 2° Elle exprime les besoins personnels (le pain et le pardon). Il s’agit à la fois des besoins matériels (le pain) et spirituel (le pardon). 3° Elle intercède pour les autres, c’est-à-dire, allez rencontrer Dieu et chercher le bien pour les autres. C’est l’exemple de la prière d’Abraham. Il ne prie pas pour lui mais pour les habitants de Sodome et Gomorrhe qui, pourtant, avaient fortement déplu à Dieu. Le Pape François avait classé une telle prière parmi les œuvres spirituelles de la miséricorde. Pensons aux autres dans nos prières, surtout quand nous sommes seuls devant Dieu comme Abraham.
  • Quelques exigences de la prière. 1° avoir un cœur pur. Dans la 2ème lecture, Saint Paul indique que l’orant est la personne que Dieu a sanctifiée dans la mort et la résurrection du Christ. En effet, même si Dieu ne refuse pas la prière des pécheurs, parce qu’il attend leur conversion, il est bon d’aller à la prière avec un cœur pur. Saint dit à ce sujet : « car la prière des justes est pleine d’efficacité. Élie était homme et mortel tout comme nous, mais quand il a prié pour demander qu’il n’y ait plus de pluie, la pluie a cessé durant trois années et six mois. Puis il a prié et le ciel a donné la pluie, la terre a refleuri et porté fruit» (Jc 5, 16-18). 2° la persévérance. Ne jamais abandonner lorsque nous prions selon le triple contenu évoqué précédemment, même lorsque nous avons l’impression que ce que nous demandons risque de ne pas advenir.

Puisse le Seigneur améliorer la qualité des nos prières en chaque circonstance de notre vie. Amen.

Abbé Georges NJILA, Curé